Les chefs de partis et députés empêchés de rentrer dans la ville de Moundou après plus de 10 heures de tracasseries se sont finalement résignés à rebrousser chemin pour N’Djamena.
Selon le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, les ordres et le dispositif mis en place étaient clairs et c’était de tout de faire pour les empêcher de rentrer dans la capitale économique du Tchad, Moundou.
Le procureur de la République de Moundou a été saisie pour la libération de l’opposant Mahamat Adoum.
Cette situation de crise jette une fois de plus encore un discrédit tant sur le régime dictatorial d’Idriss Déby ainsi que sur l’opposition elle même.
Pourquoi ce recul de l’opposition parti pour soutenir leur camarade? Pourquoi n’ont-ils pas forcé les choses au point de se constituer prisonniers? Pourquoi aller jusqu’à la porte de Moundou et rebrousser chemin?
Cette démarche avec le recul constitue à notre avis plus de la communication populaire qu’une action réaliste de solidarité politique.
L’opposition Tchadienne doit se reconstituer et apprendre à connaître la psychologie de l’adversaire et savoir mener des actions d’envergure pour mettre vraiment en mal le régime d’Idriss Déby.
Pourquoi, pour une fois Saleh Kebzabo et les autres opposants n’étaient pas allés jusqu’au bout de leurs actions jusqu’à se constituer prisonniers auprès de leur confère déjà en prison? L’armée d’Idriss Déby prendra t-elle le risque de tirer à bout portant sur des députés et chefs de partis de l’opposition?
Il est tant que l’opposition évolue et ose sinon toute action qui se solde par un échec ne fera que renforcer Idriss Déby dans sa logique dictatoriale.